Civ. 3e , 23 mai 2024, n° 22-22.938, publié au Bulletin
En cas de travaux sur un ouvrage existant, la prise de possession permettant, avec le paiement du prix, de faire présumer la réception, ne peut résulter du seul fait que le maître de l’ouvrage occupait déjà les lieux.
En l’espèce, selon les préconisations du constructeur, les travaux de réparation comprenaient un temps de latence entre le gros œuvre et les finitions, destiné à observer le comportement du bâtiment.
Or, les travaux de finition n’avaient été ni exécutés ni payés, alors qu’ils faisaient partie d’une mission unique qui n’était pas susceptible d’être divisée en tranches.
Le maître de l’ouvrage occupant déjà les lieux avant l’exécution des travaux, une Cour d’appel a pu souverainement retenir que ces circonstances, qui ne permettaient pas de présumer une réception tacite, ne caractérisaient pas sa volonté non équivoque de recevoir l’ouvrage.